L'instrumentalisation de la justice : quand le mythe devient réalité.
Ressentiment et colère sont alimentés par nos propres failles narcissiques; Il est difficile d'en prendre conscience sans les avoir identifiées pour mieux les canaliser.
L'ouvrage de Cynthia Fleury, "Ci-gît l'Amer" est une analyse éloquente sur les besoins de re-narcissisation dans une société individualiste, égocentrée, où l'individu aspire à se réaliser dans une quête d'un bonheur normé et souvent aléatoire.
Les failles narcissiques, les névroses et les psychopathologies peuvent expliquer - sans les justifier ni les légitimer pour autant - les violences qu'exerce un individu au sein du foyer familial.
La Justice pénale rappelle dans ce cadre la dimension symbolique et juridique de la Loi, en reconnaissant la culpabilité d'un auteur de violences et décider de son emprisonnement si cela s'avère nécessaire.
Cependant, la Justice familiale nous répète encore aujourd'hui qu'un "individu violent avec son conjoint ne serait pas forcément un mauvais parent"...Quelle serait donc la définition d'un "bon parent"?
Celui (ou celle) qui ne transmettrait pas ses schémas de violences à ses propres enfants, ne leur ferait pas subir des scènes insupportables...Certes, mais trop souvent encore, de nombreux parents profitent de l'absence de preuve matérielle de leur culpabilité ou n'hésitent pas à exploiter le conflit de loyauté animant leurs enfants pour instrumentaliser la Justice.
La chosification du conjoint se reporte ainsi sur celle des enfants, et le parent violent ne tient pas compte de leur intérêt, faisant état devant les juridictions familiales de leur comportement "exemplaire" pour tenter de parvenir à leurs fins : garder leur emprise sur leur victime.
L'instrumentalisation n'est donc pas un mythe et Maître RIGAL MEYER vous conseillera utilement pour agir sur la scène judiciaire.